Apocalypse Zombie
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Le monde tel que nous l'avons connu a totalement disparu.
 
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La fille de sa #&@$ de mère [PV Abygail]

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MessageSujet: La fille de sa #&@$ de mère [PV Abygail] La fille de sa #&@$ de mère [PV Abygail] EmptyMar 22 Aoû - 14:11

Harlow

                        

Chaton

La fille de sa #&@$ de mère
Debout les mains sur les hanches sur la place principale de Pike Peak, Harlow balayait son camp du regard. Il en était presque fier. À l'exception notable du nom (stupide), tout ici était son œuvre. Son grand œuvre. Il avait versé sueur, sang et larmes pour établir ce petit coin tranquille.

Ce n'était pas le paradis, loin de là, mais c'était un lieu sauf, un havre de relative paix, où les siens pouvaient se recueillir et se reposer, panser leurs plaies et se remplir la panse. Une paix relative…

Tout était question, au fond, de relativité. Ce n'était pas la fin du monde, c'était le début d'un nouveau. Ce camp, le Pic Pic, n'était pas une citadelle impénétrable, mais c'était un foyer pour ceux qui cherchaient l'apaisement. Les zombies n'étaient rien d'autre, rien d'autre, que des animaux sauvages en quête de nourriture. En quoi était-ce bien différent de ces loups ou de ces autres prédateurs qui peuplaient les contrées sauvages ?

Il fallait voir les choses avec optimisme. Sans se voiler la face, conserver un certain espoir que les choses ne sont non pas vouées à s'améliorer, mais sont juste moins pire qu'avant. Ou aussi foireuses qu'avant, d'une autre façon.

Plus de dettes, plus de krachs boursiers (pour cette partie du monde, Harlow était sûr que l'Europe, l'Afrique et l'Asie étaient en plein désarroi économique), pas de Trump président, plus de riches ni de pauvres, tous unis sous la bannière de la proie qui court jusqu'à l'épuisement.

Harlow avisa un petit muret derrière lui. Il vint s'y asseoir et croisa les bras. Il ne comprenait toujours pas par quel miracle les morts-vivants n'avaient pas été éradiqués dès leur apparition. Quelle force cosmique, quelle puissance divine leur donnait l'avantage sur l'homme bien vivant ? À une époque préhistorique, l'homme tout nouveau se battait déjà pour sa survie et avait triomphé très tôt, alors pour l'homme moderne et technologique ne prenait-il pas le pas sur la menace cadavérique ?

Quelle force cosmique ? Quelle puissance divine ? Quelle commodité scénaristique ?

Dans toutes ses questions, Harlow en vint à se demander si ses parents et son ex-femme avaient survécu ou non. Et dans la probable éventualité où ils avaient péri, il se demanda de quelle façon.

Puis il raisonna que cela n'importait pas, car de toute façon personne ne se souviendrait d'eux.

Et lui ? Qui se souviendrait de lui ? Quelle marque laisserait-il dans ce monde ?
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MessageSujet: Re: La fille de sa #&@$ de mère [PV Abygail] La fille de sa #&@$ de mère [PV Abygail] EmptyJeu 24 Aoû - 0:38

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J’étais épuisée, affamée, mais surtout endoloris. J’étais épuisée parce que je dormais très peu et surtout très mal lorsque je me cachais. Cachais loin des monstres qui dévorent, nous, les humains. Depuis quand je suis partie de ma défunte mère pour s’en aller vers ce fameux Jonas Harlow. Avec internet, on pouvait googler sans problème et trouver à peu près la personne, en fait non. Ce n’était pas comme ça avec mon père, j’avais trouvé des Harlow, mais qui disait que cela avait un lien avec mon paternel? Alors quasiment à chaque autostop – vu que c’était la plupart des bizarres – je m’informais jusqu’à temps qu’il a eu des zombies. On dirait que tout ça sortait des films d’horreurs, finalement pas du tout horreur. C’était irréaliste et sur le coup, j’ai pensé que c’était des gens étranges qui se déguisaient comme ça pour s’amuser comme un défilé, mais non, c’était des vrais. Putain, comment vous voulez que je me protège alors que j’ai seulement un packsac avec moi? J’ai commencé à voler des outils qui tombaient sous la main.


Se cacher, stresser et être à l’affût. C’était comme ça que je dormais. Pendant que je me cachais dans un coin – que je me disais que personne ne pouvait me toucher si jamais je dormais comme une bûche – je dormais très peu comme ça. Stresser si jamais des hommes méchants m’approchaient ou même des monstres. Rester à l’affût quand un bruit, un craquement ou un boom sonnait non loin de moi. Oui, de l’insomnie et je n’ai jamais trouvé de lieu qui pouvait reprendre tout mon sommeil en étant en paix.

Affamée. Je pouvais manger tout ce que je trouvais et me le mettre sous la dent, mais non. Je n’allais pas trouver des insectes et le manger comme ça. Je n’allais pas dépecé une bête après l’avoir tué et manger sa viande crue… en fait, tant que ce n’était pas moi qui dépeçait, je pouvais la cuire et avoir l’esprit tranquille. Je volais, vole et volerai beaucoup. Il fallait être sournois pour survivre et parfois, utiliser ses atouts n’étaient pas suffisants. Des personnes qui voulaient davantage que de la séduction. Je n’étais pas aussi conne pour montrer mon cul ou bien mes seins à n’importe quel nigaud qui quémandait de la viande fraîche d’une femme. Je n’étais pas conne non plus pour me déshabiller en entier et lui faire une pipe pour ensuite me faire sauter comme pute. Non. J’avais une tête sur les épaules et utiliser le vol était souvent le moyen utilisé et bien malheureusement, il fallait que je me défende de temps en temps. Mon pied de biche était mon meilleur ami bien souvent.

Endoloris. Je marchais très longtemps et parfois les souliers décidaient de rendre l’âme. Quand je trouvais de nouvelles paires, ça me donnait régulièrement des ampoules qui me faisaient saigner. Des pieds qui enflaient que tu prenais même plusieurs jours de repos sachant que tu ne pouvais plus marcher à cause de cette enflure. Puis, des muscles douloureux quand je forçais trop par exemple monter un muret il fallait que je me soulève. Grimper à des arbres, avoir des échardes. Des égratignures quand je tombais pour une raison quelconque. Que je me défendais pour avoir des plaies que je devais désinfecter avec du fort. Je pouvais vous dire que j’avais parfois la gueule de bois le lendemain. Bref, il avait toutes sortes de truc qui pouvaient donner raison à la douleur.

C’était ainsi après de nombreuses épreuves que j’étais arrivée dans un camp. Bon, je n’étais pas entrée comme ça d’une façon nonchalance comme si j’avais une passe VIP. Non. J’ai entré par effraction et puisque les habitations étaient techniquement tous occupées, je ne pouvais pas entrer chez quelqu’un et faire : «Hey, je pourrais m’allonger ici un moment et bouffer ma vie par après?». La stupidité à l’état pur si je faisais ça. Donc, je m’étais adossée contre un muret croyant être loin du regard de tout le monde. Je m’étais assoupie avec une grosse veste sur le dos à cause de la fraîcheur de la nuit et en cette belle matinée, il avait un homme qui a décidé de se percher lourdement dessus. J’ai sursauté puis j’ai soupiré par la suite. Je ne me sentais pas tellement bien pour me faire réveiller de la sorte. Dormir ou manger c’était tout ce que je voulais.

«On dirait que tu pèses une tonne pour un homme de taille moyenne.»

Et voilà, ma façon de penser qui a été plus forte que moi. Coté subtilité, j’étais bonne, je passais, c’était acceptable quand j’étais pleinement réveillée, mais là, on m’a réveillé c’était normal que la réplique puisse sortir aussi facilement.

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MessageSujet: Re: La fille de sa #&@$ de mère [PV Abygail] La fille de sa #&@$ de mère [PV Abygail] EmptyJeu 24 Aoû - 14:30

Harlow

                        

Chaton

La fille de sa #&@$ de mère
— On dirait que tu pèses une tonne pour un homme de taille moyenne.

Harlow se retourna. De l'autre côté du muret, avachie par terre, se trouvait une jeune fille. Quinze, seize ans peut-être. Très mal élevée, en tout cas. Harlow suspecta aussitôt que les hormones de l'âge, liées aux hormones menstruelles, jouaient un rôle indispensable dans cette démonstration de mauvaise humeur.

Toutes choses égales par ailleurs, bien entendu, car le facteur "APOCALYPSE MORT-VIVANTE" s'était désormais bien banalisé à travers le continent.

Toutes choses égales par ailleurs, à nouveau, Harlow était intrigué. Il connaissait tous les membres du clan du Pic Pic, et pourtant il s'agissait là d'une nouvelle tête. Inconnue au bataillon. Quelqu'un l'aurait-il ramenée et "oublié" de lui en parler ? Si c'était le cas, on l'aurait cachée dans un baraquement.

Non, le plus probable était que ce fut une réfugiée qui n'avait pas trouvé meilleur refuge qu'ici, en plein milieu du Pic Pic. Manifestement, l'océan de tôles, de barbelés et de débris ne lui avait pas mis la puce à l'oreille.

Harlow nota mentalement de faire pendre au-dessus de l'entrée un panneau "PASSEZ VOTRE CHEMIN".

Il se leva, passa par-dessus le muret, et s'accroupit au niveau du bébé. C'était vraiment une toute petite fille, peut-être douze ou treize ans en fin de compte. Rien d'étonnant qu'elle se fût perdue, et le panneau n'aurait servi à rien, elle ne devait probablement même pas savoir lire.

Mais… tout de même… quel cruel manque d'éducation.

Harlow ne se retint pas et lui décocha une formidable gifle en pleine figure. Il eut l'impression de lui avoir arraché la tête. Il l'agrippa ensuite par le col, la souleva, et la jeta de l'autre côté du muret, en direction de la sortie du camp.

— Déguerpis, maintenant, dit-il en s'époussetant les mains. Tu t'es reposée, tu es d'attaque pour reprendre ton périple. Loin d'ici. Ouste ! Ou je pourrais bien me montrer plus explicite encore.
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MessageSujet: Re: La fille de sa #&@$ de mère [PV Abygail] La fille de sa #&@$ de mère [PV Abygail] EmptyVen 25 Aoû - 2:14

La fille de sa #&@$ de mère
Je sentais quelque chose allait se produire. Je sentais que cela allait faire mal. Oui, même si j’ai eu une mère et qu’elle m’a « vu » grandir, je n’ai jamais eu d’éducation qui me dictait ma conduite. Je n’ai jamais eu de règlement en tant que tel, je n’ai jamais eu d’attachement envers personne. Je n’ai jamais eu d’affection, d’attention comme les parents pouvaient donner à leur enfant. Est-ce que j’étais jalouse? Non pas le moindre du monde, je n’ai jamais eu de contact, j’ai jamais su comment c’était se créer un lien. J’ai tout appris par moi-même dont mon éducation, l’utilité des gens et de parler aux autres. Ma façon de parler a été souvent le problème et souvent c’était les combats, qui en suivaient, que j’ai eu auparavant. Je savais que c’était ça la cause de mes problèmes, mais quand on ne s’était pas fait encadrer lorsqu’on était enfant c’était difficile de perdre cette manie.

Si je n’avais eu de figure d’autorité dans ma vie alors pourquoi tout le monde se posait la question que j’avais un caractère merdique? Pas de figure d’autorité, pas d’encadrement, seulement le libre arbitre ça pouvait faire des dégâts et j’en étais la preuve. Mes conséquences de mes actes? On me frappait, je me défendais comme tel. Personne ne m’a querellé, puni en tant que tel, on m’a juste démontré la violence. Où est la conduite la dedans? Je n’avais pas de conduite et je ne savais pas ce que c’était puisque je n’avais pas eu. Alors pourquoi tout le monde se posait la question si personne ne savait ma vie? Voilà, je vous ai cloué le bec.

Je le voyais du coin de l’œil se relever et venir s’accroupir devant moi. Sur le coup, ça m’avait surpris et j’ai vite été sur la défensive. Qu’est-ce qu’il allait me faire sous cette position? Qu’est-ce qu’il pouvait bien penser? Je sentais ce personnage devant moi froid, hautain. C’était ce qui m’inquiétait. Et en le regardant droit dans les yeux… Il avait quelque chose qui me troublait. Il faisait peur, il faisait psychopathe? Je ne souhaitais pas qu’il me prenne par le collet et qu’il me traîne dans son habitation pour ensuite me découper en morceau en riant aux éclats. Je ne souhaitais pas qu’il me casse mes os un à un en ayant un rire diabolique. Je le voyais adorer aimer souffrir les gens qui n’aimaient pas et je crois que j’en faisais partie dorénavant, j’ai un sale pressentiment.

Je regardais vers le côté. Un claquement qui résonnait dans mes oreilles. Quasiment la moitié de mon visage sentait une douleur vive. J’avais de grands yeux, tout ronds, se demandant qu’est-ce qu’il venait tout juste de se passer. Comment a-t-il pu me gifler de la sorte alors que… non je l’avais cherché. Dire un bon matin de la sorte, dire que j’étais supposée rester cacher pour ne pas que personne sache que je suis une clandestine. Je l’avais cherché, oui, mais la puissance du gifle, il n’était pas obligé. Je prenais ma joue en le regardant menaçant. Ce fumier, il a osé. Ce fumier m’a giflé et il fallait que je reste bien tranquille. J’étais dans un territoire inconnue et qui sait, je ne connaissais pas cette personne et elle pourrait décider de me tuer dès maintenant. Ça me ferait grandement plaisir. Ça m’évitera de chercher mon père qui était sûrement mort à l’heure qu’il est. De toute façon, je ne savais pas par où chercher. J’avais entendu un certain Harlow et Delta dans la même phrase il y a quelques semaines, mais est-ce que c’était toujours le cas? Est-ce qu’il était toujours là? Puis, qu’est-ce que je lui dirais si jamais je le verrai? «Allô, je suis ta fille que tu as lâchement abandonné à une femme qui t’a aimé à la folie depuis son vivant?», c’était des conneries tout ça.

Croyant que c’était fini ma correction, hélas, il m’a pris par le collet et m’a soulevé. Déjà, je n’aimais pas voler donc je voudrais descendre. Et on n’était pas obligé de me jeter comme ça de l’autre côté du muret. L’impact sur le sol m’a surpris que mon souffle à couper. Pas de douleur, mais seulement de surprise. J’étais une dure à cuire et les douleurs physiques m’a endurci avec le temps sauf la gifle que l’impact a été pleinement exagérée. En me relevant et en prenant une pierre dans la main, j’ai entendu des menaces qui me jetait à terre, de façon figurée, je ne savais pas quoi penser.

«Pardon? Mon périple va s’arrêter quand j’aurais trouvé mon père, un certain Harlow.»

Sur la défensive, j’approchais doucement du muret pour aller reprendre mon sac qui m’a servi d’oreiller avant qu’il puisse me réveiller avec son poids. Quand je l’ai pris, je l’ai mis sans le lâcher des yeux. S’il fait un geste brusque, je lui fous une pierre sur la tronche. Une vraie lapidation! Je n’allais pas par quatre chemins non plus pour me défendre non. Et si ça ne fonctionnait pas? Un coup dans les parties intimes pour les hommes pour les distraire le temps pour moi de m’enfuir, c’était une solution.

«J’ai entendu qu’ici il était le chef… ou je ne sais pas, il était dans les deltas.»

La balle était dans son camp. S’il m’aidait ou pas. S’il m’aidait; j’allais sauver du temps. Si je trouvais mon père c’était à lui de décider si je restais ou pas. Si je restais dans le camp et que je devienne une delta… Nah, j’allais rester même s’il ne voulait pas. J’étais enfant unique, j’étais seule au monde, je voudrais au moins avoir un point de repère et se « fier »  à quelqu’un. Et s’il ne m’aidait pas? J’allais lui casser les couilles jusqu’à temps qu’il m’aide ou qu’il devienne dingue.

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MessageSujet: Re: La fille de sa #&@$ de mère [PV Abygail] La fille de sa #&@$ de mère [PV Abygail] EmptyLun 28 Aoû - 2:20

Harlow

                        

Chaton

La fille de sa #&@$ de mère
La fille se releva, prête à en découdre. Elle avait intérêt à lâcher cette pierre, pour son propre bien, sinon Harlow allait à nouveau dispenser des cours d'éducation civique expéditifs.

— Pardon ? Mon périple va s'arrêter quand j'aurai trouvé mon père, un certain Harlow.

Harlow ? Harlow, justement, fronça les sourcils. Il y avait au moins 15'000 personnes aux États-Unis qui portaient ce nom de famille, ce n'était pas répandu mais ce n'était pas non plus rare à proprement parler. Il devait y avoir autant d'Harlow dans les parages que de Mercer en Angleterre, de Vendini sur la côte Est, ou encore d'Eldórsson en Islande. D'accord, à l'heure actuelle, il devait y avoir peut-être moins d'Harlow. D'Harlow vivants.

Harlow laissa la gosse récupérer ses affaires. C'était le moyen le plus rapide de la faire décamper.

— J'ai entendu qu'ici il était le chef… ou je ne sais pas, il était dans les Deltas.

Harlow grinça des dents. Les Deltas. Quel nom idiot. Qui avait décidé de nommer les clans ? Les Alphas, les Bêtas, les Deltas, les Gammas… Quelqu'un, quelque part, avait eu l'idée brillante de catégoriser des clans de survivants dans une apocalypse mort-vivante.

Quelqu'un, quelque part, était un spécialiste en marketing qui avait un train de retard.

Quoi qu'il en fût, Harlow préférait se montrer prudent. Elle disait chercher son père Harlow chez les Deltas, mais elle pouvait tout aussi bien être une proche d'une victime qu'avait faite Harlow plus jeune. Une proche qui cherchait la vengeance. Et puis il ne croyait pas à cette histoire qu'elle racontait. Il n'avait eu aucune nouvelle de son ex-femme ni de son enfant en, quoi, vingt ans ? Plus ?

La coïncidence serait quand même trop grosse.

— T'es bien chez les “Deltas”, gamine, même si c'est un terme qu'on n'utilise pas beaucoup dans le coin, à vrai dire. On trouve ça un peu péjoratif. C'est un peu comme dire négro pour un Noir ou pédale pour un homo. Mais j'imagine qu'il en faut pour tout le monde, eh.

Par exemple, jamais il n'aurait traité quiconque de tronche de niaiseuse d'handicapé mental, ni de barjot, mais c'était le genre de propos qu'on lui prêtait à tort. Harlow n'était, dans le fond, qu'un homme profondément mal compris.

— Hélas, le chef n'est pas là. Il est en réunion avec le chef des Gammas (à nouveau, c'est péjoratif pour eux) en ce moment. Où, j'en sais rien. Et quand il reviendra, aucune idée non plus. Il fait pas confiance à grand-monde. P'têt qu'il s'est fait bouffer en route, qui sait. Maintenant que t'as ce que tu voulais, barre-toi. C'est pas un endroit pour les enfants dans ton genre, ici. Enfin… encore moins qu'à l'extérieur. À l'extérieur, les zombies, ce sont des animaux. Mais à l'intérieur, t'as l'homme, et l'homme, par nature, est mauvais.

Ce devait être la raison principale qui expliquait pourquoi les zombies étaient aussi hargneux, en fait.
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MessageSujet: Re: La fille de sa #&@$ de mère [PV Abygail] La fille de sa #&@$ de mère [PV Abygail] EmptyMar 29 Aoû - 22:58

La fille de sa #&@$ de mère
Je cherchais un but précis, une personne précise, un prénom précis. Je cherchais qui? Mon père! Il s’appelait comment? Jonas Harlow! Il n’avait pas dix mille Jonas Harlow dans les États-Unis et il n’avait pas non plus un homme qui était purement égoïste et qui ne vivait pour ses ambitions. Ce n’était pas tout le monde qui vivait comme ça et encore moins aujourd’hui. Qui me disait qu’il était encore en vie? Et qu’il était encore comme ça et surtout qu’il n’avait pas changé de personnalité? Je prenais énormément de chance comme si je jouais une partie de carte au casino et que je mettais All In. Je pouvais avoir une suite royale comme je pouvais avoir qu’une paire de 2 et de ne pas m’en sortir, tout perdre. Je prenais un gros coup de chance et c’était tout ou rien. Si je le trouverai tant mieux sinon je chercherai une place où je pourrais survivre sans me battre contre le vieux fou devant moi. Me frapper ainsi m’avait pris par surpris surtout le fait de me lancer au-delà du muret. Pourquoi il avait réagi ainsi? Si je l’avais offensé à cause de ma façon de penser, il n’était pas au bout de ses peines.


Déjà, en le regardant je le voyais froncer des sourcils. Je le voyais serrer un peu la mâchoire. Ça lui disait peut-être quelque chose. Ou peut-être que ça lui disait absolument rien et qu’il fronçait les sourcils parce que j’étais folle pour chercher mon possible défunt père. Ouais, j’étais folle, folle d’avoir agi en adulte pendant tout mon adolescence. Folle d’avoir travaillé pour ramasser des sous pour agir en adulte alors que ma mère ne le faisait pas. Agir en adulte pour s’occuper de ta mère qui n’appelait que Jonas auprès d’elle. Folle de ne pas avoir pleuré à la mort de ma mère. Folle d’être partie à la recherche d’un père inexistant. Folle de voyager seule comme ça. Folle de ne pas savoir comment de créer de lien et d’avoir des amis en qui on peut s’y fier. J’étais folle, sans cœur et surtout chiante. Je faisais peur. Je faisais peur au point de ne pas avoir eu de petit ami, de relation ou autre. Je faisais peur au point de me bagarrer quand même régulièrement. Je faisais peur, mais j’étais particulièrement chiante.

Pédé, fillette, gars efféminé ou pédale des synonymes pour décrire une personne en tant que telle. Noir, negro, c’était une insulte et pourtant même aujourd’hui pendant une apocalypse on l’utilisait encore, comme surnom ou pour l’interpeller. Pédale ou n’importe quelle définition pour décrire un homosexuel, c’était stupide car un homme totalement macho, qui fait homme, masculin et virile pouvait être autant homosexuel qu’un homme-femme et un homme-femme pourrait autant hétéro qu’un homme qui aimait les femmes. On jugeait, on catégorisait les gens et voilà le résultat : des zombies en perte de vue. On se créait des problèmes alors qu’on en avait beaucoup. Pendant qu’il me parlait avec sa délicieuse voix d’homme qui me donnait l’impression de me donner la leçon, je mettais mon sac sur le dos et j’ai remarqué que mon meilleur ami – le pied de biche – était disparu, tombé. Et justement il était là où que j’avais pris mon sac. J’osais, mais je n’osais pas en même temps. C’était en le regardant que je tentais de prendre mon pied de biche. Si je devais déguerpir, il fallait bien que je me protège d’une certaine manière, non? Puis il fera quoi d’un pied de biche? C’était le mien et j’allais le garder aussi longtemps que je pourrais.

«Ouais, je sais tout ça, merci pour la leçon. Mais, nah. Impossible qu’il soit mort alors qu’il nous a lâchement abandonné, ma mère et moi. Un vrai enfoiré!»

Peut-être que mon père avait ses raisons ou pas, mais il ne lui laissait pas le droit de nous laisser comme ça. Oui, c’était un lâche. Un enfoiré, oui. C’était vulgaire, mais il le méritait. Et si je me faisais encore battre? Qu’est-ce que je dois en faire? Il n’était pas mon père. Puis comment je réagirais si je trouvais mon père? Je ne savais quoi dire. Quoi dire à un homme qui ne t’appréciait pas? Quoi dire à un homme qui te détestait? Il fallait que je reste moi-même et dire ma façon de penser. Un pauvre abruti de père qui n’a pas su prendre ses responsabilités. Voilà, ce qu’il a fait la vie. Il a voulu cracher dans les airs en se disant : « adieux responsabilités » et le crachat allait tomber en plein visage. Ça me ferait un pur plaisir de lui révéler les quatre vérités ou pas qui sait? De toute façon, cela allait dépendre si j’allais le retrouver.

Si j’avais des conséquences? J’étais trop vulgaire pour être une fille bien éduquée, ça pourrait choquer plus d’un. Choquer la personne âgée devant moi parce que j’avais dit un gros mot. Que j’avais traité mon vieux d’enfoiré. S’il me frappait? J’allais me poser beaucoup de questions de toute façon pourquoi il allait me battre?

«Et l’envie d’aller retrouver ton chef ou son cadavre t’es pas venu à l’esprit? Arf, après tout, de quoi je me mêle?»

Avec subtilité et dextérité, je touchais à mon pied de biche et tentait de le prendre dans ma main pour l’avoir auprès de moi. Je ne laisserai jamais l’occasion que lui, le monsieur devant moi, puisse me frapper de nouveau. J’étais peut-être une gamine, mais j’avais des ressources!

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MessageSujet: Re: La fille de sa #&@$ de mère [PV Abygail] La fille de sa #&@$ de mère [PV Abygail] EmptyMer 6 Sep - 18:21

Harlow

                        

Chaton

La fille de sa #&@$ de mère
— Ouais, je sais tout ça, merci pour la leçon. Mais, nah. Impossible qu'il soit mort alors qu'il nous a lâchement abandonnées, ma mère et moi, cet enfoiré !

Oui, bien sûr, parce qu'il était tout à fait rationnel de penser que laisser sa famille derrière accordait immortalité et invincibilité. Si c'était le cas, il y aurait eu beaucoup, beaucoup, beaucoup moins de zombies, et la crise apocalyptique qui en aurait découlé aurait été beaucoup, beaucoup, beaucoup plus gérable.

— Et l'envie d'aller retrouver ton chef ou son cadavre ne t'est pas venue à l'esprit ? Arf, après tout, de quoi je me mêle ?

Si c'était un cadavre, logiquement, il serait en mesure de revenir par ses propres moyens.

Ceci étant dit, c'était une excellente suggestion à demi-mots que faisait là cette si peu charmante et si peu civile damoiselle. Il n'avait qu'à l'accompagner dans les environs, et en chemin il saurait vite déterminer s'il s'agissait vraiment ou non de sa progéniture. Pour l'instant, il n'y croyait pas. C'était n'importe quoi, même. Quelles étaient les chances que :
1- Son ex-femme parle de lui à leur enfant ?
2- Que son ex-femme laisse partir son enfant à travers tout un pays de zombies ?
3- Qu'elle le trouve du premier coup ?

C'était trop beau, ou plutôt trop laid, pour être vrai. Il fallait une synchronisation parfaite dans l'alignement des planètes pour que toutes ces conditions fussent réunies ce jour bien précis.

Non mais sérieusement, il vivait dans une fin du monde mort-vivante, et tout ce qu'il subissait de plus palpitant, c'était un drame familial.

— Tu sais quoi, mon gros bébé ? Eh bien on va aller le chercher, ton Harlow, si ça te dit tant que ça. Allez, viens par là.

Il attrapa la gosse par les cheveux et l'entraîna avec lui à un pas cadencé. Il l'emmena à la sortie du camp de cette façon, et une fois qu'il l'eut éloignée du Pic Pic, la lâcha enfin. Il montra alors du doigt la forêt qui se dressait non loin, au-delà du terrain vague parsemé de tôles et de barbelés.

— Tu vois, le bois, là-bas ? C'est par là-bas qu'il est parti. En général, c'est plutôt tranquille, c'est un coin peinard à l'écart des zombies mais, parfois, il arrive que des petits curieux viennent s'y aventurer.

Harlow commença à se diriger vers la forêt, avant de se retourner.

— Eh beh alors ? Tu viens ?



[HRP : désolé du délai, un concours de nouvelles s'est pointé à l'improviste et j'ai eu beaucoup de retard dans mes RPs !]
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MessageSujet: Re: La fille de sa #&@$ de mère [PV Abygail] La fille de sa #&@$ de mère [PV Abygail] EmptyJeu 7 Sep - 22:56

La fille de sa #&@$ de mère
Quoi? Pardon? Comment osait-il me surnommer gros bébé? Je n’étais pas en train de pleurnicher ni même de supplier qui que ce soit. Je n’étais pas à genou devant lui les yeux remplis de larmes en priant une moindre divinité qui puisse exister. Non. J’étais devant lui avec un pied de biche que je venais à peine de le ranger dans mon sac à dos et une pierre dans une main et il osait? Il était malade? Fou? Mongole pour essayer de m’insulter comme ça? Je ne connaissais pas cette personne devant moi et plus que je découvrais… j’en avais des frissons. Je le redoutais puisqu’on ne pouvait pas lire comme dans un livre ouvert, c’était impossible. Imprévisible. Autant imprévisible lorsqu’il m’a empoigné les cheveux pour le suivre. Sur le coup, j’ai lâché ma pierre et le suivre avec des grimaces. Savait-il que tirer les cheveux d’une jeune femme c’était mal? Savait-il que je m’en fichais éperdument qu’il utilise ce coup ridicule pour ses fins personnels? Savait-il que quand je me combattais à l’école entre filles, on se tirait régulièrement les cheveux? Oui, c’était sensible, mais pas au point que ça soit douloureux pour que je puisse gueuler comme une fillette – quel préjugé à la con en passant – et pleurer pour vider toutes mes larmes de mon corps. Ça, dans vos rêves les plus fous.


Je le suivais en griffant sa main, qui était dans mes cheveux, pour ensuite lui donner un coup de pied dans les tibias pour me défaire et s’éloigner de lui à la position défensive. Il m’a jeté du camp comme ça sans même demander mon avis. Il m’a relâché loin du camp alors que j’avais affaire. Je n’aurais pas dû finalement lui demander son aide. Je n’aurais pas dû aller chercher mon foutu père et le laisser crever – de ce qui reste de vie – dans l’ignorance de sa fille et de son défunt ex-femme. Je n’aurais pas dû. Est-ce que je le regrettais? Amèrement.

Je regardais vitement la direction qu’il m’a pointé avant de le regarder d’un air blasé. Est-ce qu’il venait de sous-entendre qu’il voulait se débarrasser de moi? Qu’il voulait que je me dirige dans une forêt que je ne connaissais pas et qui pouvait avoir des zombies curieux. Déjà comment il avait la volonté que je m’éloigne du camp et du fait qu’il me poussait à déguerpir, c’était anguille sous roche. Encore plus douteux quand il marchait vers cette forêt. Me prenait-il pour une jeune fille naïve et innocente pour le suivre comme ça bêtement alors qu’il m’a tiré les cheveux et giflé toute à l’heure? Il était con sur ce point-là, cet homme des cavernes.

«Non. J’irai pas où qui a des zombies et surtout moins avec toi.»

Je reculais de quelques pas avant de prendre le pied de biche qui avait dans mon sac. Non, je n’allais pas le suivre. Là, j’étais sur le qui-vive à ses moindres faits et gestes. S’il était suspect… non, s’il était menaçant je n’hésiterai pas à utiliser la force pour me défendre. Il était naturellement suspect. Le moindre geste qu’il faisait, je me posais des questions si ce n’était pas pour me donner un coup ou bien c’était pour le prochain coup. S’en était assez la violence non? Peut-être pas pour ce monsieur, mais je m’en fichais, il n’était pas net et je n’appréciais pas les messieurs pas nets.

«Toi, vas-y, comme ça si tu reviens avec Jonas, ça voudrait dire que finalement tu auras un bon fond.»


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MessageSujet: Re: La fille de sa #&@$ de mère [PV Abygail] La fille de sa #&@$ de mère [PV Abygail] EmptyLun 11 Sep - 23:10

Harlow

                        

Chaton

La fille de sa #&@$ de mère
Harlow se massa machinalement la main puis le tibia. La gamine faisait mal, mine de rien, et l'entendre jacasser de surcroît lui prenait la tête à une vitesse effrénée.

— Non, j'irai pas où qui a des zombies avec toi.

Harlow retint un ricanement moqueur. J'irai pas où qui a des zombies ? Qui parlait comme cela ? Quelle langue était-ce donc ? Cela confirma au moins une chose : cette gosse n'était pas sa fille, car il n'aurait jamais toléré qu'elle s'exprimât de la sorte.

En attendant, elle avait dû entendre ses pensées et s'en offusquer, car la gamine avait reculé et extirpé un pied-de-biche de son sac. Harlow s'étonna qu'un outil pareil puisse entrer si aisément dans un conteneur tel que celui-ci.

— Toi, vas-y, comme ça si tu reviens avec Jonas, ça voudrait dire que finalement tu auras un bon fond.

Ce coup-ci, Harlow ne put se contenir et laissa échapper un rire railleur. Il se couvrit la bouche de la main avant de se pincer l'arête du nez, comme si cela allait miraculeusement interrompre son hilarité. Il se calma enfin, constata l'air résolu de la fille, et essaya tant bien que mal de réprimer une nouvelle crise de moquerie.

— Aaaah… soupira-t-il. Y a longtemps que j'avais pas rigolé comme ça, tiens. Merci, la gosse, ça fait du bien. Depuis qu'une légion de zombies parcourt notre beau pays, je n'avais pas tellement eu l'occasion de m'esclaffer autant… Ah là là…

D'un geste nonchalant, il dégaina son pistolet et tira dans l'épaule du bras armé de l'adolescente. À bout portant, il savait qu'il ne l'avait pas ratée, mais pour la bonne mesure, il tira une seconde fois, dans le mollet ce coup-ci.

— Voilà une bonne chose de faite.

Par prudence, il garda le bras tendu, le canon de l'arme pointée sur la fille. Il était hors de question de sous-estimer quiconque, même s'il s'agissait d'une ado boutonneuse affamée et blessée. Les coups de feu avaient certainement été entendus à quelques dizaines ou centaines de mètres (Harlow nota mentalement de poser la question à Spencer plus tard), et alerté les hommes du Pic Pic… et peut-être aussi un ou deux morts-vivants.

Avec un peu de chance, les morts-vivants rappliqueraient les premiers.

— Tu sais, la gosse, ça serait allé quand même vachement plus vite si t'avais eu une photo de ton paternel sur toi. Enfin, t'es une gonzesse, j'imagine que le pratico-pratique, c'est pas ta tasse de thé. Et t'es sérieuse ? T'allais vraiment te la jouer Jason Todd-style sur moi avec le pied-de-biche ? J'en ai connu, des donzelles nerveuses, mais toi t'es pas mal haut dans la liste, je dois dire…

Il détendit son bras et s'accroupit.

— Et on dit pas Jonas. On dit Harlow. Personne m'appelle Jonas. C'est ridicule, comme prénom, Jonas. Déjà je détestais ça, mais quand ce trio de chanteurs du dimanche est arrivé y a 10 ans, j'ai presque pété les plombs. C'est bien l'une des seules raisons pour lesquelles j'apprécie cette fin du monde. Est-ce que tu as déjà vu un mort-vivant, au moins ? De magnifiques bêtes. Qui aurait cru que c'était ça, l'étape suivante de l'évolution ? Qui aurait cru que c'était ça qui mettrait fin à notre ère ?

Il soupira, et vit qu'un zombie s'approchait. Cahin-caha. Bringuebalant. Cahotant. Les vêtements en lambeaux, la peau lacérée, trouée, nécrosée. Une image glorieuse du consommateur américain moyen.

— C'est ainsi que finit le monde, après tout. Pas dans un grand boum, mais dans un grognement d'animal affamé.

Harlow était confiant. Il avait appris, en ces quelques mois, à se faire aux monstres qui hantaient autrefois simplement l'imaginaire. Un zombie, c'était un charognard décharné. Quand il le fallait, il chassait, mais quand de la viande était déjà là, attendrie pour lui… pourquoi la refuser ?

La créature oscillante s'approchait de la gamine.

— T'es forte en tchatche, je te l'accorde. Voyons voir comment tu te débrouilles autrement, maintenant. Tu peux pas saouler un zombie à mort, hélas.

Harlow sourit et se redressa. Il restait sur ses gardes, car une autre monstruosité pouvait se montrer à tout moment.
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MessageSujet: Re: La fille de sa #&@$ de mère [PV Abygail] La fille de sa #&@$ de mère [PV Abygail] EmptyMar 12 Sep - 0:54

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La stupidité, j’étais tout simplement stupide. Stupide de croire que je pourrais avoir et trouvé un père aimant comme dans des films américains. Abandonner ma défunte mère pour parcourir le pays pour retrouver un vieux mal baisé qui détestait tout le monde pour aucune espèce de raisons. Abandonner ma misérable vie pour finalement plonger, les poings et les pieds liés, dans la merde ou même dans l’enfer. J’étais stupide pour ainsi penser ou croire qu’une telle relation comme dans les histoires pouvait exister. Ouais, tellement stupide de penser qu’il avait encore des personnes qui pouvaient aider ceux dans le besoin. J’étais stupide et pourtant ça me faisait mal de le réaliser, mais je hais les relations qu’on pouvait avoir et tenter d’en avoir pour des fins personnels. L’homme devant moi qui riait, qui se moquait de moi, qui parlait de la même façon que moi me le faisait réaliser comme quoi que les humains en général étaient méchants et c’était pour cela que j’étais incapable de faire des liens, car ça me puait au nez. Tout comme cet homme et moi, ça me puait au point que je voulais vomir mes tripes.

Mes yeux devenaient mauvais. Je le regardais jusqu’à temps que je vis son pistolet pointer vers moi et tirer. Sur le coup, je pensais que c’était dans ma tête, mais je me sentais instantanément une vive douleur dans mon épaule que je lâchais immédiatement mon pied de biche. J’ai tombé sur le sol sous l’impact en criant des jurons et des insultes à son égard trouvant que ça me défoulait, trouvant que ça estompait la douleur. Il ne fallait pas que je pleure, même si j’avais les larmes aux yeux, il ne fallait pas que je pleure surtout devant lui. Je ne l’ai jamais fait auparavant alors pourquoi je le ferai de toute façon? Ah oui, il m’a tiré dessus. Il m’a tiré dans la putain épaule! Pendant que je tentais de me lever et de lui faire face une fois de plus – me disant que ce n’était pas une belle qui va m’arrêter, oh que non! – il m’a tiré dans le mollet. J’écrasais une fois de plus sur le sol et je gueulais encore, je versais des larmes contre mon gré malheureusement.

«Raaaaaaaah!!»

Et je n’étais pas nerveuse juste méfiante envers un homme qui m’a carrément giflé, qui m’a tiré les cheveux et surtout fusillé deux fois dans la même journée. Déjà, j’aurais étalé durant quelques jours ou pas du tout, je m’enfuirai bien avant, mais là me dire que j’étais nerveuse, j’avais bien mes raisons désormais d’être nerveuse. Là, j’étais nerveuse parce que peut-être que je mourais dans 10 minutes? 15 minutes? Il aurait pu m’achever rapidement tant qu’à y être au lieu de détendre son bras et de s’accroupir. Où était mon pied de biche pour que je lui plante dans le crâne pendant que j’étais capable de bouger? Le planter bien solidement et de le retirer et de recommencer mes mouvements. Me défouler en même temps, le massacrer pendant qu’il était encore temps. Ou sinon prendre mon arme et de lui donner un coup au visage avant de la planter dans le cou bien placé. Planter dans une veine principale, vous savez, la jugulaire pour voir son sang coulé à flot quand j’allais retirer mon arme avec satisfaction.

Comme ça devait être si triste de s’appeler comme un boys band. Comme il était malheureux que trois jeunes personnes puissent glorifier de son prénom grâce à leurs chansons. Il était triste, fâché. Ça ne lui donnait pas le droit de me tirer dessus et je ne le prenais aucunement en pitié, c’était sarcastique. En lui jetant un regard noir en tentant de souffler, respiré pour soulager la douleur. Ne pas penser aux trous que j’avais à l’épaule et au mollet. S’il voulait que je marche très loin pour que je m’éloigne de lui, comment voulait-il que je le fasse dorénavant? En faisant le zombie en laissant mon bras pendre et traîner ma jambe sans mettre du poids? Si c’était ça sa joie, pourquoi il ne le faisait pas aux autres si ça le mettait de bonne humeur? Puis voilà, un zombie qui se pointait le bout de son restant de nez. Je le savais qu'il me cachait quelque chose. En plus, je me disais que c’était une belle occasion de ne pas le suivre et de lui « laisser » une deuxième chance de se rattraper de sa gifle et pour mes cheveux. En ce moment, j’avais seulement le goût de le buter, de le laisser pour mort et le laisser erré en devenant un zombie. Je n’allais certainement pas l’achever, père ou pas, qu’il assume ses gestes, qu’il pourri comme les autres.

Ouais, disons que c’était la pilule qui ne passait pas. Comme une bouchée de nourriture qui ne passait pas puisqu’elle était de trop. Harlow Jonas. Je ne comprenais pas ce que ma mère a pu lui trouver à ce…fou. Comment elle a pu tomber amoureuse de lui? Comment elle a pu concevoir un enfant et me pondre comme ça en pleurant de désespoir son mec? C’était dégueulasse et il était laid. Laid en dedans. Qui me disait que c’était lui? Il était un Delta, il s’appelait Jonas Harlow. Même si je n’avais pas de photos et je ne voulais pas en avoir… puis, maintenant à quoi bon? Si c’était lui, il allait rester un pur étranger. Il allait rester la pourriture qui a utilisé son flingue pour me trouer la peau. Il était celui qui me laissait là sur le sol alors qu’un zombie, un putain de mort-vivant, s’approchait de moi. S’il s’attendait que je me laisse crever de la sorte qu’il se fout le doigt dans l’œil jusqu’au coude.

Je me retournais pour aller prendre mon pied de biche et je me retournais en donnant un coup dans la cuisse de la carcasse ambulante à plusieurs reprises – puisque mon bras le plus fort était KO par un abruti – pour le faire tomber et ainsi lui planter un coup à la tête. Putain, il était à deux doigts de me toucher. J’en prenais également plaisir de lui donner plusieurs coups en grognant de rage. Ouais, c’était officiel, il ne bougera pas de sitôt celui-là. Puis là, je me suis mis sur la position assise pour ensuite tenter de me lever. Oh non, je n’allais pas rester assise comme ça, même allonger, jusqu’à ce que la mort s’en suivre. J’allais me battre, c’était une menace, un parasite. J’avais le goût de le buter.

«Ta gueule avec ton monologue! Je m’en fiche que tu détestes ton prénom parce qu’un foutu boys band pourri l’a utilisé. Je m’en contre fiche du fait que tu aimes cette foutue vie avec des cadavres ambulants. Tu sais pas à quel point que j’haïs de m’appeler Harlow parce que ma pute de mère, Ingrid, a voulu mettre à cause de mon lâche de père. Tu sais pas à quel point que je m’en fiche du zombie et honnêtement, ce que j’ai fait à ça, j’aurais bien voulu que ça soit toi.»

Alors, son problème de prénom qui le déteste, je m’en battais les couilles. Son monologue, je n’ai pas écouté la moitié, j’ai carrément ignoré. Seulement écouter des brides ici et là parce que je revenais à la réalité. Oui, la douleur aiguë que j’avais à deux endroits différents me faisait souffrir le martyr. Est-ce que ça m’empêchait de me battre? Non. Est-ce que ça m’empêchait de me fermer ma gueule? Non. Est-ce que ça m’empêchait de me lever? Même si je tanguais un peu et que j’ai, à plusieurs reprises, retomber sur le sol, j’ai fini par me relever. Les vêtements en sang, l’adrénaline au plus haut, donc j’étais engourdis même si me ça me brûlait l’intérieur. Il fallait que je déguerpis, pas à cause de lui, mais bien à cause du bruit qu’il a causé, car un zombie est arrivé bientôt ça va être un deuxième et puis, jamais deux sans trois.

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MessageSujet: Re: La fille de sa #&@$ de mère [PV Abygail] La fille de sa #&@$ de mère [PV Abygail] EmptyLun 2 Oct - 0:12

Harlow

                        

Chaton

La fille de sa #&@$ de mère
— Ta gueule avec ton monologue !

Quel cruel manque d'éducation. C'était affligeant de constater qu'en 2017 encore, des enfants s'exprimaient par un tel langage. Qu'avaient fait ses parents durant toutes ces ann… oh…

— Je m’en fiche que tu détestes ton prénom parce qu’un foutu boys band pourri l’a utilisé.

Et c'était une remarque complètement à côté de la plaque. Ça, ce n'était qu'un détail.

— Je m’en contre fiche du fait que tu aimes cette foutue vie avec des cadavres ambulants. Tu sais pas à quel point que j’haïs de m’appeler Harlow parce que ma pute de mère, Ingrid, a voulu mettre à cause de mon lâche de père.

Eeeeeeeeh beh ! Sa pute de mère ! Ce qui faisait d'elle une fille de pute ! C'était elle qui le disait, pas lui. Harlow savait que les femmes partageaient une relation compliqué avec leur mère, mais là, c'était au-delà d'un complexe œdipien. Même Sigmund Freud n'aurait su l'aider à surmonter ses problèmes. Cette jeune fille avait un sérieux besoin d'un suivi psychiatrique.

— Tu sais pas à quel point que je m’en fiche du zombie et honnêtement, ce que j’ai fait à ça, j’aurais bien voulu que ça soit toi.

Harlow applaudit brièvement, un large sourire fendant son visage d'une oreille à l'autre. Si la gosse ne s'était pas montrée si grossière, il aurait été très fier. L'adrénaline avait fait d'elle une vraie survivante l'espace d'un instant, cependant cela ne comblait pas le besoin crucial de cervelle qui lui faisait défaut.

Eh, au moins s'était-elle dépatouillée avec le zombie. C'était bien plus qu'il n'en attendait de sa part.

— Bien. C'est une bonne chose.

Harlow se tourna à gauche et à droite comme pour contempler une fictive audience de sitcom qui devait acclamer sa réplique. Tout du moins anticipait-il l'arrivée impromptue d'un autre zombie. Il réarma son pistolet, pour dissuader la petite de tenter quoi que ce fût d'héroïque, de suicidaire, ou de vengeur.

— Maintenant que tu m'as prouvé que tu es capable de t'en sortir toute seule dans l'épouvantable nature sauvage qui nous entoure, même blessée, je ne culpabilise plus de te refuser le séjour au Pike Peak. Je ne te retiens pas, et te souhaite bonne chance dans ton périple. J'imagine que tu seras plus à la recherche de qui tu es toi-même plutôt de qui est ton père mais, eh, qui suis-je pour juger les pérégrinations spirituelles d'une adolescente ?

Dix sur dix, sur toute la ligne. Il se débarrassait d'une intruse, s'était défoulé, et ne s'en voulait même pas de l'envoyer tout droit à sa mort. Encore une journée bien remplie.

Harlow contourna l'enfant, demeurant à une distance respectable pour être en mesure de la voir venir si elle essayait de s'en prendre à lui, et continuant à la menacer du pistolet. Il commença à amorcer son retour au Pic Pic, de nouvelles idées plein la tête concernant l'avenir de son clan.
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