Jonas Harlow – playtime's over

Jonas Harlow

When you hear that trumpet sound, gonna rise right out of the ground,
ain't no grave gonna hold my body down

Histoire

Jonas Harlow est né le 22 avril 1961 à Détroit, de Robert et Andrea Harlow. Sa mère est une célébrité locale du show-business tandis que son père est une petite fripouille de quartier qui deale et entube comme il le peut.

Il ne lui faut pas longtemps pour détester son prénom, que les gens raccourcissent toujours inexplicablement en Johnny ou Jo et déforment plus méchamment en divers dérivés de grognasse, jaunasse, connasse, etc. Il remarquera plus tard que les gens déformaient aussi volontiers son nom en Harlow-Davidson, mais curieusement, cela le dérangeait moins.

Harlow grandit dans une relative paisibilité, sa mère Andrea étant pour ainsi dire la seule à ramener de l'argent à la maison. Cela permet à l'enfant de bénéficier de nombreux cadeaux et de faire des caprices dès qu'il n'obtient pas satisfaction. Ce n'est pas un grand luxe, mais c'est toujours plus que ce que possède la plus grande partie des habitants de Détroit. Robert, de son côté, sert dans l'essentiel à procurer ses doses d'héroïne à Andrea. Ce qui devient problématique le jour où elle fait une overdose non fatale en pleine émission. Les studios la lâchent aussitôt afin d'éviter d'être lié au scandale, et il s'avère bien vite que, en dehors de parler vite devant une caméra…
Andrea ne sait rien faire. Robert, en revanche, de son côté…

Préférant éviter que le trauma de sa mère s'effondrant à l'écran ne soit rappelé à leur enfant, les époux Harlow déménagent à Lansing pour se distancier du drame. Robert y a des contacts et bientôt un caïd du coin, qui appréciait l'émission d'Andrea, les prend sous sa protection. C'est un nouvel univers qui s'ouvre au jeune Harlow. Un univers de crime et de liberté.

Andrea et Robert ont beau avoir leurs défauts, ils aiment profondément leur enfant. Aussi, quand un camarade à l'école se moque de ses vêtements rapiécés, le soir-même ils vont en voler des nouveaux ; quand il veut s'inscrire dans une activité extra-scolaire, ils font pression sur les responsables pour qu'il soit accepté ; et ainsi de suite. Harlow grandit sans réellement connaître le besoin ni sans savoir différencier le bien du mal. Une seule règle prévaut : si l'on veut quelque chose, il faut juste être assez fort pour l'acquérir.

En dépit de leurs précautions, Robert et Andrea ne sont pas, et ne seront certainement jamais, des cadors de la cambriole. Il était donc naturel qu'ils se fassent attraper tôt ou tard. Harlow a 16 ans quand ce moment se produit inévitablement. Le caïd de Lansing le prend alors sous son aile, le temps que ses parents purgent leur peine. Cinq années s'écoulent avant qu'Andrea et Robert ne soient libérés pour bonne conduite… mais ce jour-là, Harlow a grandi, il s'est endurci, et il n'a plus besoin d'eux. Pis encore : il est parti de Lansing pour se lancer dans sa propre aventure.

Harlow fait le tour du pays. La Californie, le Texas, l'Alabama, la Louisiane, la Floride… Il passe au crible les cinquante États, à l'exception notable de l'Alaska parce que, soyons sérieux, il ne faut pas abuser non plus. Durant toutes ces années, Harlow effectue divers métiers. Simple exécutant, chauffeur, guetteur, videur, tueur… Il se rode à tous les aspects du crime et évolue peu à peu vers des sphères plus importantes. À l'âge de 28 ans, il fait la rencontre d'Ingrid, une dealeuse de la Nouvelle-Orléans, et l'épouse à 30 ans. Toutefois, le couple n'est pas aussi stable qu'il y paraît car, à la naissance de leur fille Abygaïl (Harlow n'aura eu aucun droit de choisir le prénom), Ingrid souhaite entamer un train de vie moins hasardeux, ce qui est loin, très loin d'être du goût de son mari. Réalisant qu'il ne ferait qu'entraver ses ambitions en se rangeant, Harlow finit par quitter sa femme, puis divorcer, lui laissant gracieusement la garde de leur enfant.

Les années passant, Harlow se constitue progressivement son petit cercle criminel,
développant ainsi ses qualités de leader. Il est enfin établi comme un malfrat de bonne envergure quand l'impensable se produit : une apocalypse zombie. Car oui,
il faut s'y faire : on a beau les appeler inhumains et ne pas utiliser le mot qui commence par Z… les morts qui se relèvent et qui développent une passion obsessionnelle pour la chair humaine peuvent se targuer d'être un mot qui commence par Z. Harlow, d'un naturel méfiant, ne croit pas aux rumeurs, cependant quand des vagues de corps ambulants déferlent dans les rues (corps qu'il avait parfois lui-même expédiés ad patres), il se rend à l'évidence que peut-être, peut-être, quelque-chose ne tourne pas rond. C'est au bout du compte l'arrivée de l'armée qui le pousse à fuir avec sa clique.

S'armant et soumettant quiconque croise sa route, le groupe d'Harlow grossit sans cesse, jusqu'à atteindre un coin reculé, a priori sauf. Les survivants y fondent Pike Peak (à nouveau, baptiser leur havre de paix Pic Pic ne fut pas l'idée de Harlow,
qui s'en plaint encore à ce jour) et Harlow prend alors la tête de leur nouvelle communauté. Dans les mois suivants, le groupe de Pike Peak fait la rencontre d'autres cellules de survivants… qui refusent obstinément de se soumettre, au grand dam d'Harlow, qui se jure de dominer ses rivaux et d'unifier les dernières poches d'humains sous sa bannière.

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Derrière l'écran