Rencontre hasardeuse. Heather & Dany

Comme à ton habitude de chaque jours et bien qu’étant pas de garde ce soir là, tu montas en haut de l’église qui servait de tour de guet pour le groupe des Epsilons et tu t’y posa à terre, fermant les yeux en tenant très fort entre tes mains la croix que ta mère t’avait offert en présent avant ton départ aux côtés de ta copine et de ton fidèle ami à poil Frosty, tout ça en te repassant en boucle tout les souvenirs d’antan avec ta famille bien aimée. Puis tu finis par rouvrir les yeux car tu ne voulais pas que les souvenirs finissent par te submergée de trop et te rendre malheureuse à t’en faire pleurer car tu le savais très bien, il n’y a pas de place pour la tristesse ici, pas de place pour la faiblesse. Car la faiblesse c’est pour les nuls, et dans ce monde devenu enfer, les nuls sont soit tués, soit mangés.


Tu te relevas assez brusquement et, pensant à ta sortie quotidienne tu appliquas une vieille technique que tu avais lu dans un magazine il y a un petit moment maintenant, une technique te permettant d’estimer le nombres d’heures restantes avant le coucher du soleil. Plaçant donc tes deux mains bien tendues entre le soleil et l’horizon et sachant que chaque doigts vaut 15 minutes de lumière du jour, et que la il s’avérait que seulement 8 doigts séparait l’horizon du soleil, cela voulait dire qu’il te restait approximativement 2 heures avant que la nuit ne tombe. 2 heures de balade et de recherche d’un quelconque gibier pouvant être ramener au camp des Epsilons. Tu t’armas donc d’un fusil de chasse à deux canons, ce fameux fusil que ton frère t’avait céder pour vos adieux, ainsi que d’un couteau puis tu appelas ton chien par son prénom pour qu’il te suive et marcha et marcha encore jusqu’à t’enfoncer dans la forêt, en faisant attention de toujours marquer ton passage sur les arbres afin de te repérer pour pouvoir rentrer au camp.


Tu marchais depuis maintenant quasiment une heure sans avoir rien trouver de bien intéressant et tu commençait à te dire que tu allais devoir faire marche arrière afin de rentrer avant qu’il ne fasse trop sombre puisque tu n’y verrais plus grand-chose, mais les zombies, eux, seront te trouver. Quand tout d’un coup, ton fidèle compagnon se mit à partir en courant, tu te mis donc à le suivre tant bien que mal en courant à ton tour, car, qui sais, il avait peut-être flairer la piste d’une éventuelle proie ?


Puis tu entendis un bruit sourd mais quelque peu familier. En effet, c’était le bruit d’une arme à feu, tu pressas donc l’allure car un mauvais pressentiment te pris d’un coup et tu y aperçue, au loin, ton chien, qui semblait blessé à la patte au vu des taches rougeâtres sur son pelage, dans les bras d’une parfaite inconnue aux cheveux attachés de couleur bruns foncés et au style qui en imposait. Celle là, il ne fallait mieux pas la chercher, tu pensas donc. Mais.. que faisais-elle avec ton chien ? Est-ce elle qui l’avait blessé ? Était elle un danger ? Tant de questions te vinrent en tête.


Tu vis l’inconnue regarder derrière toi, le regard fixe et sans expressions particulières, tu regardas donc à ton tour, intriguée, et tu y vis une horde d’une vingtaines de zombies arriver de pas certains dans ta direction, tu retournas donc de nouveau le regard vers l’inconnue pour voir ce qu’elle allait faire, sachant qu’elle détenait toujours Frosty avec elle et la vis dans une cabane, t’invitant par ces paroles à monter te réfugier et d’un signe de ces mains te montra l’échelle qui menait en haut de la cabane. Tu réfléchissais car tu ne connaissais pas cette femme ni ces intentions. Tu réfléchissais tellement que tu avais quasiment oublié à quel point les zombies peuvent se faire rapides quand ils sont affamés. Puis un coup de feu retentis, et là, tu réalisas qu’elle venait de te sauver la vie de justesse et que tes réflexions on faillit te coûter la vie. Elle te gueula dessus, t’attrapa par le bras et te fis monter dans sa cabane tout en prenant soin de bien refermer la porte, puis d’un geste de sa main elle te fit signe de te taire, ce que tu fis sans ronchonné.


La jeune inconnue se mis à te parler en chuchotant pour ne pas alerter la horde qui se tenais désormais juste là, sous vos pieds. S’excusant pour ton chien. Tu la regardas avec insistance, lui trouvant un air tellement froid mais quelque part tellement intrigant. Tu pressentais qu’elle n’étais pas devenue froide par hasard, que sous ces airs de caïd et de dure à cuire, cette femme n’était pas vraiment méchante, car si elle l’était, si elle était sans pitié, elle vous aurais laissés mourir, toi et ton chien. Mais ce n’est pas le cas, alors tu lui répondis calmement et en chuchotant.


-Ce n’est pas grave, ça arrive à tout le monde de faire des erreurs. Et puis, il n’a pas l’air si blessé que ça finalement, il devrait vite s’en remettre.


Tu caressa ton chien qui se tenais au sol de la cabane tout en le rassurant de par tes paroles pour l’apaiser.


-Ça va aller maintenant, tu es auprès de moi, tu ne risques plus rien.


Quoi que.. après tout te ne connais pas grand-chose de cette femme qui se tenait devant toi, bien qu’elle t’ai sauvée la vie et qu’elle te paraissait pas si mauvaise au fond, elle a sûrement du en enlever aussi. Car il ne faut pas oublier que nous sommes dans un monde ou il faut savoir se méfier de tout le monde. Tu décidas donc de lui poser une question pour en apprendre un peu plus sur elle, mais aussi pour faire passer le temps, puisque vous êtes condamnées à passer la nuit ici désormais, sachant qu’il fait maintenant trop nuit pour rentrer à la maison, ça serai fou d’espérer rentrer vivante à cette heure si, sans aucunes lumières.


-Sinon, avec tout ça, je n’ai même pas eu le temps de réfléchir à mes actions que me voilà ici, dans la cabane d’une parfaire inconnue dont j’ignore complètement tout.. Pourrais-tu m’en dire un peu plus sur toi ?

«C’est un peu trop optimiste comme phrase, dans un monde ou on est pas sur de survivre à une simple promenade en forêt.» Te lâcha d’un ton sec et sans sentiments apparent la parfaite inconnue qui se tenait devant toi. Tu l’avais compris, cette femme n’était pas du genre à plaisanter et n’hésitai pas à dire ce qu’elle pense au moment ou elle le pense. Que ça plaise ou non. Après il faut ce l’avouer, elle avait parfaitement raison. Seulement tu n’y peu rien car tu as toujours envie d’être optimiste quand il s’agit de ton fidèle compagnon Frosty, car tu n’as pour le moment plus que lui comme ami. Plus que lui et une vulgaire croix qui te relit à tes parents, ta famille qui te manque tant. Tes pensés s’égara encore, ce n’était pas le temps de repenser à ça, tu ne voulais pas montrer ta tristesse, ta faiblesse, parce que, qui sais, l’inconnue pourrai en jouer si elle apprenait tes faiblesses. Tu te contentas donc de lui répondre simplement d’un hochement de tête tout en tentant d’être le moins émotive possible, un peu comme elle après tout.

Puis le silence commençai à se faire long et tu n’aimais pas ça, le silence, bien que parfois tu n’ai pas le choix de te taire pour ne pas alerter les zombies de ta présence dans les parages. Il n’y avait d’ailleurs pas que le silence qui allait être long, la nuit aussi risquai de te paraître longue voir interminable, quelque part vivement le retour au camp, ce n’est pas que tu n’aimais pas cette femme, mais elle était froide et te fessais un peu peur, même si il t’arrive de penser le contraire. Vivement en connaître un peu plus sur elle pensa-tu finalement. Tu lui demandas donc son prénom et elle te répondit «Je m’appelle Dany.» toujours d’un ton sec et sans émotions. Décidément, même si c’est une réponse de rien du tout, si on ne sait pas interpréter ces paroles elles pouvait paraître menaçantes. Puis contre toutes attentes elle te tendis sa main, tu lui tendis donc la tienne également, et la, ce fut à son tour de te questionner, sûrement voulais-elle également en apprendre un peu plus sur toi, mais pourquoi exactement ? Tu fis mine de ne pas t’être questionné là dessus et te contenta de lui répondre, le sourire aux lèvres. Pourquoi me diriez-vous ? Et bien c’est simple, tu te sentis intéressante l’espace d’un instant et c’était comme un honneur pour toi, qui, quelque part, vouais une sorte d’admiration à cette femme aux regard perçant et sans émotions qui t’avais sauvée la vie.

-Enchantée, Dany, moi je m’appelle Heather, Heather Miller pour être précise.

Tu baissas le regard pour regarder ton chien Frosty qui s’était endormie comme un bébé, ronflant, la tête entre tes jambes et recroqueviller sur lui-même. Puis regardas de nouveau en direction de Dany pour continuer de lui répondre.

-Oui, je me promène seule tout les jours à la recherche de gibier quelconque pour mon camp. C’est un peu comme mon petit rituel du soir, une sorte d’échappatoire, bien que je soit consciente des risques que j’encoure, c’est toujours mieux que de ne rien faire et finir par devenir folle. Et puis.. il nous arrives souvent de manquer de vivre alors tant qu’à promener mon chien, autant chasser par la même occasion. Chaque nourriture est bonne à prendre comme on dit.

Tu vis Dany jeter un coup d’œil dehors pour regarder la horde de zombies qui déambulait sous nos pieds tout en poussant des grognements rauques et sans sens. Dire qu’à l’époque nous nous serions jamais imaginés que nos cabanes qu’on construisait étant petit aurais fini en refuge contre des morts-vivants mangeurs d’hommes. Dany se retourna de nouveau vers toi, et, l’espace d’un instant, il y avait quelque chose qui avait changé dans son regard. Me suis-je fait une illusion ? Ou bien as-t’elle pensée à quelque chose en regardant ces zombies. Je pense que je ne le serai jamais. Elle enchaîna ces questions et tu enchaînas les réponses.

-Non, je n’ai pas 18 ans mais 22 ans, tout le monde me donne bien moins que mon âge. Et toi, quel age as-tu ?

Dany semblais perdue dans ses pensées, à quoi pouvais-elle bien penser à ce moment là ? Tu ne compris pas.. tu n’avais rien dit de spécial pourtant.

-J’appartiens au groupe des Epsilons, et notre base se situe à St Mary’s, à quelques minutes d’ici.

Dany hochas la tête sans conviction et tu poursuivis.

-Nous n’avons pas d’alliés pour le moment car les autres camps nous trouves trop mystérieux de ce que j’ai entendue dire mais je suis quasiment certaine que notre chef accepterai que tu viennes nous rendre visite sachant que tu m’as sauvée la vie, qu’en dis-tu ?

Puis Dany finassas ces questions par une question assez dure et osée mais plus si rare. Sûrement voulais-elle savoir si j’étais une meurtrière comme la plupart des gens encore vivants sur cette terre. Et bien non. Et je ne manqua pas de lui dire.

-Personne.. je n’ai tuée personne. Du moins, personne encore doté de réels sentiments, et sincèrement, je ne sais pas si j’en serai capable un jour, même si il le fallait.

Tu hésitas un petit moment avant de lui poser la même question, par peur de sa réponse mais également parce qu’elle te déstabilisait rien qu’avec son regard mais tu te lanças quand même puisque ta curiosité l’emportât.

-Et toi, as-tu déjà tuée quelqu'un ?

Tu caressas de nouveau ton chien qui dormais toujours paisiblement sur toi pour te changer les idées. Au fond de toi tu stressais un peu de sa réponse, bien que, tu t'en doutais un peu aussi. Mais.. Comment va t'elle le prendre ? Cela était peut-être un sujet sensible et tu venais peut-être par la même occasion de signer ton arrêt de mort..